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TRAIT D UNION que la médecine conventionnelle n’est pas toute-puissante : TRAIT D UNION TRAIT D UNION
5 Les choses ont évolué ces dernières années. Notamment parce
LEXIQUE
Le diagnostic
On constate aujourd’hui que de nombreux médicaments, dont le
mode d’action est inconnu, sont efficaces. De même, on ne parvient
dépister (le dépistage)
pas à soigner certaines maladies alors que leurs mécanismes diagnostiquer
sont parfaitement connus, rappelle B. Falissard. Les patients prescrire un médicament
sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les thérapies (la prescription)
non conventionnelles. D’après un rapport du Centre d’analyse délivrer une ordonnance
stratégique (CAS) publié en 2012, près de 70 % des Européens ont (la délivrance)
fait appel à l’une d’entre elles au moins une fois dans leur vie, et
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TRAIT D UNION maladies et atteint par exemple 80 % chez les patients souffrant TRAIT D UNION TRAIT D UNION
25 % y recourent chaque année. Le taux d’utilisation dépend des
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de cancer. En France, d’après le Conseil de l’Ordre des médecins, ils
Les soins, la guérison
sont 40 % à avoir recours à ces thérapies majoritairement laissées à
la charge des patients et de leurs assurances privées, et sollicitent
un vaccin (la vaccination),
en priorité l’homéopathie, l’ostéopathie et la phytothérapie. Les un médicament générique
enjeux économiques sont évidemment très importants. Le marché se faire vacciner
mondial de la médecine traditionnelle est estimé à plusieurs une opération, se faire
dizaines de milliards d’euros par l’OMS. opérer
l’automédication
6 Les motivations sont diverses. Prendre moins de médicaments un effet secondaire
et échapper ainsi aux inconvénients dont leurs effets sont
être en rémission
TRAIT D UNION parfois assortis : telle est la première raison invoquée par les TRAIT D UNION TRAIT D UNION
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une prise en charge
un suivi thérapeutique
Français, échaudés par les scandales sanitaires liés à l’industrie
guérir, se rétablir
pharmaceutique. Une façon de justifier leur engouement à l’égard
des médecines complémentaires considérées, parfois à tort,
comme dénuées de risque ! D’évidence aussi, un nombre croissant (le rétablissement)
de patients éprouvent le sentiment qu’un excès de technique
déshumanise le soin. Par ailleurs, ils se sentent mieux entendus et échaudé (fam.) : rendu méfiant
mieux compris par les praticiens non conventionnels qui, en outre, à cause d’une mauvaise
ne limitent pas la durée moyenne d’une consultation à 12 minutes, expérience
comme les médecins conventionnels. Pour autant, le rejet radical dénué : dépourvu, privé de
de la médecine allopathique reste très minoritaire, fait observer
TRAIT D UNION Mathilde Reynaudi, chargée de mission au CGSP (Commissariat TRAIT D UNION TRAIT D UNION
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général à la stratégie et à la prospective). La majorité des malades
consultent leur médecin traitant avant de s’adresser à un
thérapeute non conventionnel.
7 Certaines formations sont sanctionnées par un diplôme Compréhension écrite
reconnu par l’État ou le Conseil de l’Ordre et d’autres pas.
Certaines se déroulent sur plusieurs années, d’autres sur quelques étude qualitative : étude
week-ends seulement, sans que l’étudiant voie un patient. Les destinée à comprendre
niveaux de formation des acteurs intervenant dans le champ des les attitudes ou les
médecines complémentaires sont très inégaux, constate Mathilde comportements d’une
TRAIT D UNION correctement chaque discipline, il faut d’abord la décrire précisément, TRAIT D UNION TRAIT D UNION
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Reynaudi. L’offre en la matière mêle des professionnels de santé
population, réalisée à travers
allopathes (médecins, kinésithérapeutes, infirmiers, sages-femmes...)
des entretiens collectifs ou
et des praticiens « non professionnels de santé » qui encourent
individuels
parfois l’accusation d’exercice illégal de la médecine. Pour évaluer
étude quantitative : l’étude
explique B. Falissard. Or il n’y a malheureusement pas toujours de quantitative s’appuie sur des
données chiffrées (sondages,
consensus clair. Ensuite, il faut mener des études qualitatives et pas questionnaires) dans le but de
seulement quantitatives. Enfin, il faut mettre au point des protocoles mesurer les comportements ou
pour comparer toutes les thérapies entre elles, les classiques comme
opinions des consommateurs 61
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