Page 39 - Prépadalf C1 prof dep
P. 39

TRAIT D UNION
                                                                            TRAIT D UNION
 TRAIT D UNION
                                                                                                           1            TRAIT D UNION


               Production orale
 TRAIT D UNION  La malbouffe, une urgence politique                             corollaire  : conséquence               TRAIT D UNION
                                TRAIT D UNION
                                                                            TRAIT D UNION

                                                                                inévitable

               Force est de constater que depuis dix ans, alors que les bénéfices   grever : charger
               d’une alimentation moins chargée en sel, sucres et acides gras
               sont connus, documentés et portés pas tous les organismes                   REPÈRES
               publics de santé et de recherche, les choses n’ont que peu              Le bilan de la
               progressé. Alors que ces experts prônent cette réduction pour        malbouffe en 2020
               atteindre enfin les recommandations de l’OMS, cet objectif n’est   Un décès sur cinq dans le
               pas atteint comme l’exemple du sel le révèle crûment (un objectif
                                                                                  monde est associé à une
                                TRAIT D UNION
 TRAIT D UNION de 5 grammes par jour, pour une consommation moyenne en      TRAIT D UNION                               TRAIT D UNION
                                                                                  mauvaise alimentation.
                                                                                  10 millions de décès
               France de 10 grammes par jour).
                                                                                  découlent d’une maladie
               Il en va de même sur la présence massive d’additifs, dont les deux
               tiers des 338 autorisés posent problème, certains étant clairement
                                                                                  mauvaise alimentation.
               classés comme toxiques dans d’autres pays. Ils sont le corollaire   cardiaque due à cette
                                                                                  913 000 sont dus à des
               de la consommation massive d’aliments ultratransformés qui         cancers liés à l’obésité,
               ont conquis jusqu’à 50 % de l’alimentation que nous absorbons,     339 000 au diabète.
               et montrés par nos chercheurs de l’Inra et de l’Inserm comme
               facteur de risque de pathologies chroniques grevant les                    L’obésité
               dépenses publiques.                                                Selon l’OMS, 39 % des
                                                                                  adultes dans le monde sont
 TRAIT D UNION volontaires demandés aux industriels ne permettent pas       TRAIT D UNION                               TRAIT D UNION
                                TRAIT D UNION
               Cette situation révèle de façon criante que les engagements
                                                                                  en surpoids et 13 % sont
                                                                                  obèses. Le nombre de cas
               d’atteindre les objectifs de santé publique, pourtant urgents
                                                                                  d’obésité a presque triplé
               quand on regarde la réalité des maladies chroniques : diabète
                                                                                  depuis 1975.
               (4 millions de personnes touchées, 5,4 % de la population),
                                                                                  concerne 17 % des adultes
               obésité (6,9 millions de personnes, 17 % des adultes), cancers     En France, l’obésité
               (alimentation 5,4 % et surpoids 5,4 % des 346 000 nouveaux cas     et, chez les enfants, 16 % des
               par an), maladies cardiovasculaires (3,5 millions de personnes     garçons et 18 % des filles.
               traitées).                                                             La sous-nutrition
               Toutes ces maladies chroniques coûtent plus de 55 milliards        161 millions d’enfants
               d’euros par an alors que le chiffre d’affaires annuel de           âgés de moins de cinq ans
                                TRAIT D UNION
 TRAIT D UNION forte volonté politique assortie d’un encadrement législatif   TRAIT D UNION                             TRAIT D UNION
               l’agroalimentaire est de 166 milliards d’euros par an. Seule une
                                                                                  souffrent d’un retard de
                                                                                  croissance et 51 millions
               contraignant pourra être efficace.
                                                                                  d’autres enfants sont très
                                                                                  amaigris. La sous-nutrition
                      Nos enfants comptent pour du beurre
                                                                                  la moitié de tous les décès
               À la rentrée 2 019, les cantines scolaires continueront de         est responsable de près de      Production orale
               s’approvisionner selon un cadre obsolète. C’est ainsi que les      d’enfants de moins de 5 ans.
               menus de nos enfants seront composés sur la base du PNNS3
               qui date de 2011, ne prenant pas en compte les connaissances
               scientifiques et médicales actuelles.                            PNNS : Programme national
               Enfin, si l’éducation des plus jeunes citoyens est bien un levier   nutrition santé
 TRAIT D UNION contraindre personne et n’imposer aucun cadre commun. Des    TRAIT D UNION                               TRAIT D UNION
                                TRAIT D UNION
                                                                                bourrage de crâne :
               important, là encore tout est fait pour ne rien changer, ne
                                                                                propagande mensongère
               propositions ont été posées sur la table, certes ambitieuses (une
               heure d’éducation à l’alimentation de la maternelle au collège),
               mais elles méritaient d’être discutées.
               Quant au bourrage de crâne par la publicité, l’argent généré par
               les publicités (de l’ordre de 600 millions d’euros par an) fait taire
               tout le monde. La santé de nos enfants (ils sont 6 millions) ne
               vaut-elle pas plus que 100 € par tête ?                                                             77


 TRAIT D UNION                  TRAIT D UNION                               TRAIT D UNION                               TRAIT D UNION
   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44